Eauze, 1er février 2020.
« Au siècle dernier » était jusqu’au mois dernier une réponse à la question « à quand remonte la dernière victoire d’une équipe gersoise contre l’équipe fanion de l’Étoile ? ».
Avouons qu’il n’y a pas eu foison d’occasions : les gimontoises ont accédé à la Nationale 2 en 2000, sous la houlette de l’incontournable Jean-Louis Degers, aujourd’hui reconverti coach de Castéra, leader de Prénationale Masculine. Pour la petite histoire, une décennie plus tôt (il y a donc 30 ans de cela), il entraînait Eauze... l’équipe de rugby, ça va de soi.
Les filles de l’ESG sont restées jusqu’en 2017 en NF2, s’imposant comme une place forte de la division, finaliste du championnat en 2011, année où le club refusa même une montée en N1F acquise sur le terrain, avec un des plus petits budgets de la division.
Peu auraient parié sur une défaite des rouges et blanches au bord de la Gélise, lors d’un face-à-face entre deux équipes aux ambitions opposées : troisième année de « purgatoire » pour les gimontoises, troisième saison, seulement, à ce niveau pour le BEC.
Un fossé reflété par les résultats des 13 premières journées : les deuxièmes de la poules se déplacent chez des élusates antépénultièmes, trois petites victoires au compteur, acquises aux dépens des deux seules élèves moins bien classées.
Le score du match aller ? 58-30, victoire sans contestation des joueuses de Cyrille Dufaure face à des visiteuses en panne d’adresse, comme souvent cette saison.
L’an passé, une place séparait les deux équipes au classement... une place mais 6 victoires, un gouffre, entre des gimontoises qui échouent à un point du duo de tête, et des phases finales pour l’accession, et des élusates qui ont assuré leur maintien au terme de l’avant-dernière journée, 5 équipes se tenant en 1 point.
Une fois n’est pas coutume, la rencontre a lieu un samedi soir. Parmi les spectateurs, le président du comité.
Une faillite gimontoise aux lancers francs, comme illustration d’une soirée sans, face à un départ tonitruant des jaunes et rouges devant des tribunes pleines, bruyantes... et un peu incrédules : +12 à la fin du premier quart (20-8).